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narcos bayonne

Narcos à Bayonne : l’affaire B52 – Part 2

Livraison surveillée

Après avoir appris l’arrivée d’une cargaison test de 100 kg (voir la part.1), les stups décident de laisser passer une « livraison surveillée ». Ils n’arrêtent personne mais filent tout le monde, espérant ainsi remonter toute la chaîne du réseau.

Le 16 octobre, le premier Falcon se pose sur l’aéroport de Biarritz (situé sur la commune d’Anglet, rappelons le), et six voitures, chacune chargée d’une dizaine de valises remplies de cette fameuse poudre de perlimpinpin – si chère à notre Président –, quittent le parking (hors de prix) de l’aéroport.
Elles prennent aussitôt la direction d’une villa située dans un lotissement… (Je n’ai toujours pas trouvé l’info exacte. Si ceux qui « savent » pouvaient m’éclairer, ce serait sympa. Non, ce n’est pas chez moi, inutile de chercher.)

Sur place, la marchandise est minutieusement contrôlée. Elle est inspectée, pesée et reniflée par l’équipe de Medellín, spécialement dépêchée pour l’occasion dans cette villa d’Anglet. Rien n’est laissé au hasard. Chaque gramme compte.

Le 19 octobre, une fois que tout est validé et approuvé, deux fourgonnettes quittent discrètement Anglet, bien chargées. Destination : le nord de l’Europe. Mais pas de chance pour eux, les stups sont sur le coup. Les véhicules roulent jusqu’en Belgique. Une fois.
Mais la filature doit s’arrêter, faute de cadre légal pour poursuivre au-delà des frontières françaises. Mais l’essentiel est désormais clair : il ne s’agit pas d’un simple coup isolé, mais bien d’un méga-réseau destiné à s’implanter durablement, avec pour plaque tournante l’axe Biarritz-Anglet-Bayonne. De là, la marchandise se diffusera vers toute l’Europe.

Le 28 novembre 2016, les membres du cartel reviennent en force dans la région de Biarritz pour une nouvelle livraison, cette fois nettement plus conséquente : plus de 700 kilos de cocaïne. Un stock massif, destiné à alimenter le marché européen pendant plusieurs mois. À Bordeaux, Nicolás Escobar Urquijo, (je viens de trouver son compte Facebook) neveu de l’illustre Pablo Escobar, supervise l’opération à distance. Chez les Escobar, on sait nager, mais on n’aime pas se mouiller…

Le 30 novembre, la nuit tombe. L’air est froid et humide, comme dab en cette saison, lorsque le jet « Air Cocaïne Pays Basque » se pose en douceur sur le tarmac de l’aéroport de Biarritz. Il roule lentement jusqu’à une zone réservée, à l’abri des regards indiscrets. À l’intérieur, plusieurs passagers, mais surtout une cargaison qui vaut son pesant d’or.
Ce que les trafiquants ignorent encore, c’est que les stups ne sont jamais bien loin, et que la partie est loin d’être gagnée…

A suivre

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