Nous sommes le Mercredi 20 novembre 2024 | 133 Connectés | La citation du jour : "Le rugby c’est comme l’amour, il faut donner avant de prendre" Jean-Pierre Rives
Rocher de la vierge

La merveilleuse et intrigante histoire du Rocher de la Vierge de Biarritz

Que serait Paris sans sa tour Eiffel, que serait New-York sans la statue de la liberté, que serait Biarritz sans son rocher et sans sa vierge ?

Le sachiez-tu ? A l’origine, il n’y avait pas de vierge sur le rocher à Biarritz. Le rocher était vide. Désert comme le stade d’Aguilera un jour de match.

Au XVe siècle, soit juste avant la première élection de Didier Borotra à la tête de la “cité des rois”, le rocher, dénommé rocher de Cucurlon était “nu et battu par les flots”. Un peu comme toi, quand tu prends ton bain de minuit après une soirée bien arrosée au Port Vieux à Biarritz..

Donc l’histoire commence le 8 novembre 1864 sur le coup de 23h27 environ.
Deux baleiniers Biarrots rentrent d’une fructueuse campagne de pêche ayant contribuée un peu plus à l’extermination de la race et projettent de rentrer au Port-Vieux de Biarritz, leur port d’attache. Problème, le vent qui les guide  vers la côte se transforme en rafales, et les valeureux pêcheurs se retrouvent au milieu d’une puissante tempête.

D’où l’expression locale “tempête en novembre, t’en ch… en décembre”.

Ils perdent alors tout point de repère, alors que ces benêts sont pourtant très proches de la côte. S’ensuivent alors des heures de combat à tenter de redresser la position de leur bateau, mais en vain. Ils sentaient leur mort proche, connaissant les dangereux récifs jouxtant les côtes Biarrottes. Récifs, d’ailleurs, beaucoup plus difficiles à déborder que les défenseurs du XV local.

Pris d’un certain désespoir, ils furent émerveillés par une jaillissante lumière qui semblait les appeler vers la quiétude. A noter que le phénomène semble s’être reproduit avec l’élection de Maider Arosteguy le 28 juin 2020.
Les marins se laissèrent alors guider par cette puissante lumière, et rentrèrent au port, sains et saufs, pour les trois quarts. Quelques croix furent érigées sur un rocher en souvenir des disparus, ainsi qu’une Vierge, telle qu’elle a été décrite par certains pêcheurs.

La statue (de la vierge, pas de Maider Arosteguy), d’une hauteur de 3 mètres, y fut construite en 1865. Napoléon III avait ordonné en 1864 de percer le rocher, et de la faire relier à la côte par une passerelle de bois.

Une passerelle en bois pour résister aux tempêtes hivernales, seul un parisien pouvait avoir eu cette idée.

Celle-ci ne résista, évidement, pas aux assauts des vagues et des vents, et fut remplacée par une passerelle métallique inspirée des ouvrages Eiffel en 1887.

D’une longueur de 75 mètres, c’est toujours elle qui permet d’atteindre le rocher battu par les vagues et de perdre son regard dans l’immensité de l’océan.

Tout à la fois lieu de mémoire et site naturel grandiose, le rocher à la vierge est rattaché au passé maritime de Biarritz, mais aussi à son histoire impériale.

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