Jusqu’au 18 mars 2022, à l’Art Campus de Surfrider Foundation Europe, Biarritz (64).
Le 16 février dernier a eu lieu, dans les locaux de Surfrider Europe, le vernissage de l’exposition Sedimental ; une exposition qui réunit trois univers, l’art, l’architecture et l’innovation technologique. Jusqu’au 18 mars inclus, Surfrider Europe accueillera les visiteurs les mercredis de 17h à 19h, sur inscription, pour venir découvrir cette exposition qui invite à la réflexion. |
Genèse du projet À l’horizon de changements climatiques à venir, qu’en est-il de notre affection pour la géologie, pour cette terre sur laquelle nous évoluons ?Dans l’exposition Sedimental, artistes et architectes rendent compte de relations entre sédiments et action humaine. L’exposition est fondamentalement basée sur la question du territoire, entre un socle géologique, une société transfrontalière et un changement climatique mondial. Il s’agit de voir comment, à l’échelle d’un territoire défini, peuvent s’engager des projets artistiques, scientifiques et culturels qui relient les habitants à des problématiques universelles. Sedimental a pour point de départ un projet des Nouveaux Commanditaires, programme lancé par la Fondation de France en 2016. Véritable projet coopératif, citoyens de la zone transfrontalière, membres de Surfrider Foundation et architectes ont réfléchi à une œuvre évoquant l’impact du réchauffement climatique en baie de Txingudi, entre Hendaye, Irún et Fontarrabie. L’utilisation d’un matériau nouveau, le Géocorail®, confectionné par agrégation de sédiments sur des grilles immergées initialement conçu pour venir soutenir le littoral en érosion, est ici envisagée pour un geste artistique en dialogue avec la nature. À ces premiers travaux, s’associent d’autres recherches artistiques. Ainsi des sculptures, propositions sonores, photographies et vidéos viennent en échos aux questions de géologie et de transformations des matériaux. Sedimental : une exposition pluridisciplinaire Yanaïta Araguas collecte divers alluvions le long de la Bidassoa et les incruste dans des céramiques. Antoine Bellanger enregistre le son de la baie de Txingudi et celui du sable, de la vase, des roches. Sandra Cuesta repense les relevés géographiques, ramasse objets naturels ou industriels pour réaliser des formes en prise avec le réel. Dani Sánchez photographie des monticules de gravas comme autant de reliefs artificiels. Fermín Alvira et Jaime Eguaras présentent l’empreinte de pierres recueillies dans la rivière. Rebecca Digne filme le geste de rendre à la mer le sel prélevé. Ces recherches artistiques nous invitent ainsi à appréhender avec poésie, avec sentiment, la réalité du monde qui nous entoure. Une nouvelle possibilité d’émotion entre le minéral et l’art, avec la prise de conscience des changements générés par notre activité. Et une invitation à penser une nouvelle citoyenneté sensible et engagée |
À propos de l’association : ONG créée en 1990, Surfrider Foundation Europe, agit pour la protection des océans, du littoral, des vagues et de leurs usagers. Depuis 30 ans, fort d’une équipe d’experts et de 50 antennes bénévoles réparties sur 12 pays européens, l’association travaille avec les parties prenantes (citoyens, secteurs privé et public) sur plusieurs grands thèmes : les déchets aquatiques, l’artificialisation du littoral, le changement climatique, la qualité de l’eau et la santé des usagers. Découvrez l’association sur https://surfrider.eu/.