Nous sommes le Mercredi 20 novembre 2024 | 155 Connectés | La citation du jour : " Quand 900 ans comme moi tu auras, moins en forme tu seras. " Yoda

Comment j’ai survécu au semi-marathon de Biarritz en comptant les mouettes et les retraités…

C’est toujours une expérience digne d’un voyage en terre inconnue pour un amoureux de Bayonne de se rendre à Biarritz. Alors, imaginez le choc quand vous devez y déambuler en courant durant 21 km…

Un premier point plutôt positif, le départ est donné à 10h30 ce qui te permet de conserver une confortable nuit de sommeil de 10 h.

Le hasard faisant (parfois) mal les choses, le départ est donné à proximité de l’ancien stade de rugby du club local dont j’ai oublié le nom. A cette occasion, on a pu constater à quel point le Colisée de Rome et la grande pyramide de Khéops semblent en meilleur état. Une mention particulière pour la boutique officielle qui donne inexorablement envie de vider son compte en banque pour s’offrir maillots, mascottes, foulards et autres fantaisies de supporters..

Une fois la course du semi-marathon de Biarritz lancée, il faut bien admettre que le parcours est plutôt plaisant pour les yeux, à défaut de l’être pour les jambes.
Du lac Mouriscot au phare en passant par le château d’Ilbarritz (bientôt aussi délabré que le stade dont je parlais plus haut) , la Côte des basques que je retrouvais avec plaisir après l’avoir abandonnée il y a quelques années à la gentrification galopante, le Port vieux, la Grande plage, c’est une succession de cartes postales (à 30 € pièce) pour une fois préservées de la surpopulation et des embouteillages.

Ici il est temps de mettre en avant les deux aspects extrêmement négatifs de cette compétition, à savoir les côtes et l’ambiance.

Je veux bien admettre que le pays basque soit vallonné et que les zones planes propices au running soient aussi compliqué à trouver qu’un hébergement libre et à un prix raisonnable en haute saison, mais là, on a bien senti que les organisateurs avait fait un effort particulier pour dénicher les pires dénivelés positifs de la cité impériale. On se demande même si la dernière côte ( à 500 m de l’arrivée) n’aurait pas été fabriquée de toute pièce au bulldozer, dans le seul but d’achever les derniers survivants… J’envisage, à ce titre, de demander que la rue de Parme soit définitivement rayée des cartes de la Côte basque.

semi marathon biarritz

Pour ce qui est de l’ambiance, on a pu retrouver la ferveur propre aux gradins d’Aguilera ou aux couloirs enfiévrés de la Cité de l’Océan (et du vide).
On savait la ville allergique au tapage nocturne mais on a découvert la même adversité diurne face aux débordements sonores.
On peut même affirmer sans se tromper qu’il y a forcément plus d’ambiance un dimanche de Toussaint au cimetière du Père Lachaise que tout au long du parcours du semi marathon de Biarritz un dimanche de mai.
On comprend donc mieux pourquoi les Fêtes de Biarritz sont si calmes comparées aux Fêtes de Bayonne..

Un dernier bémol pour la route : nous étions nombreux à penser que le ravitaillement à proximité du palace qu’est l’Hôtel du Palais nous proposerait quelques toasts au foie gras accompagnés de Champagne millésimé. Quelle ne fût pas notre déception quand nous constatâmes que le menu rêvé avait été remplacé par de l’eau plate et des rondelles de bananes…

En résumé et malgré ces quelques critiques aussi sarcastiques que malveillantes, je peux quand même dire que ce semi-marathon de Biarritz aura été un moment très agréable juste avant de tomber dans le coma.

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