Greenpeace France publie la troisième édition de son classement Thon qui évalue 12 marques et enseignes afin d’éclairer les consommateurs et les aider à favoriser des produits durables lors de leurs achats en magasin.
Leaders, marques sur la bonne voie et lanternes rouges, qui sont les bons et les mauvais élèves sur le marché français du thon en boîte ?
Cette année, des progrès vers plus de durabilité sont constatés, mais la menace sur les stocks de thon est toujours présente. Le thon est le symbole de la surpêche, avec près de cinq millions de tonnes pêchées par an. La plupart des thons que l’on retrouve dans les conserves en France viennent de l’océan Indien et de l’Atlantique, pêchés par des thoniers senneurs, des navires industriels de flotte le plus souvent européenne (française ou espagnole). Leurs méthodes de pêche trop intensives entraînent la prise de thons juvéniles ainsi que celle d’espèces menacées, en particulier les requins.
L’ensemble du secteur doit donc redoubler d’effort pour adopter des méthodes de pêche durables. Et Greenpeace veillera à ce que les marques tiennent leurs engagements.
Le thon, symbole de la surpêche
Avec près de cinq millions de tonnes pêchées par an, les espèces de thons – listao, albacore, thon obèse et thon germon – constituent l’une des plus importantes pêcheries au monde.
C’est une industrie globalisée, très loin de l’image d’Epinal du petit pêcheur sur sa barque, contrôlée par quelques multinationales des produits de la mer.
Cette pêcherie, intensive et internationale, est aujourd’hui hors de contrôle. On y retrouve tous les problèmes de la surpêche : une surcapacité avec une trop forte pression de pêche, des techniques de pêche destructrices, un manque de contrôle, de la pêche illégale, peu ou pas de limite de captures, des données scientifiques peu fiables, mais aussi un partage inéquitable des bénéfices de cette ressource, ainsi que des problèmes sociaux et de respect
des droits humains.
L’industrie du thon mène une course au profit à court terme. Cette stratégie est soutenue par les Etats qui, au détriment du bien commun et d’une gestion durable de cette ressource partagée, ne font que défendre leurs intérêts économiques. Les solutions pour mettre fin à la surpêche sont entre les mains de différents acteurs. Bien sûr, celles des décideurs politiques qui ont la responsabilité d’établir les règles de contrôle et de gestion des
pêcheries et d’affecter des moyens conséquents pour faire respecter ces règles.
Mais également dans celles des acteurs économiques : ceux qui pratiquent la pêche, possèdent les bateaux, passent commande, achètent les matières premières, et les revendent sous forme de produits finis.