A l’occasion de la semaine de la fête de la science, qui se déroule du 2 au 12 octobre, la Fondation L’Oréal et l’UNESCO récompensent 2 jeunes chercheuses originaires du PAYS BASQUE.
Elles recevront le Prix Jeunes Talents L’Oréal-UNESCO pour les femmes et la science.
Sarah LAMAISON est originaire de Bayonne.
Ida TUCKER est née à Manchester au Royaume-Uni mais c’est à Helette, un village du Pays Basque français, qu’elle grandit.
Le Prix Jeunes Talents L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science représente une belle reconnaissance pour elle : non seulement il va lui permettre de financer ses recherches, mais il fait aussi gage de soutien pour son statut de femme en science, un geste particulièrement symbolique qui l’encourage à continuer sur cette voie. Récompensée pour son parcours émérite et ses travaux brillants, elle recevra une bourse de recherche d’un montant de 20 000 euros et bénéficiera d’un programme de formation au leadership, complémentaire à son parcours scientifique, afin d’avoir les moyens de briser plus facilement le plafond de verre.
La 14ème édition du Prix Jeunes Talents France L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science s’inscrit dans un contexte inédit : la pandémie COVID-19 bouleverse en profondeur notre rapport au vivant, à la société, à l’innovation et à l’avenir. Face à cette crise sans précédent, les femmes ont été en première ligne dans de nombreux domaines, souvent pour le meilleur – soignantes, chercheuses ou encore responsables associatives de proximité ont été des héroïnes du quotidien – mais aussi pour le pire. Les équilibres entre vie professionnelle et vie personnelle ont été rebattus, souvent au détriment des femmes.
Fait édifiant : environ 90 % des articles de recherche sur la COVID-19 sont rédigés par des hommes. Les chercheuses ont été globalement impactées dans leur productivité, en particulier celles en début de carrière et celles avec un jeune enfant à leur charge – allant jusqu’à décroitre le temps qu’elles pouvaient consacrer à mener leurs travaux de recherche de près de 20 %. En dehors du contexte de la pandémie, aujourd’hui encore en France, les femmes sont sous – représentées dans les études et les professions de recherche : on ne compte que 36 % de femmes en doctorat, 26 % de femmes en écoles d’ingénieurs et 26 % de femmes parmi les chercheurs. En Europe, seulement 11 % des hautes fonctions académiques en science sont exercées par des femmes, et, au niveau mondial, seules 3 % de femmes ont été récompensées par des prix Nobel scientifiques.